La littérature sous caféine


vendredi 12 février 2016

"Ma poitrine a forgé ma vie bien plus que je ne l'ai façonnée" (La femme à forte poitrine dans "Les Vies enchantées", citée par L'Express)

"Heu-reux

Où trouvons-nous notre bonheur ? Réponses d'anonymes à Aymeric Patricot. Savoureux.

Quoi de plus déprimant que les traités sur le bonheur ? On oscille entre copie de bac philo et manuel de développement personnel. Saluons donc le dernier livre d'Aymeric Patricot, qui renouvelle le genre en présentant une série de témoignages anonymes sur ce qui leur procure du bonheur dans la vie. Concept tout simple, mais diablement efficace.

Le casting est excellent. Il y a Camille-la-paysagiste, qui oublie ses cheveux gris dès qu'elle arpente son jardin, sécateur en main. Jean-François-l'érudit, qui accumule compulsivement les étagères de livres, ambitionnant de rivaliser avec Wikipédia. Ou encore le control freak, qui photographie tous ses objets et archive le moindre ticket d'entrée à une exposition.

Imperceptiblement, ces témoignages, consignés chacun en quelques pages, amènent à nous interroger sur nos propres bonheurs. Quel espace leur ménageons-nous encore dans la routine de nos vies ? Et quelle est la part de notre libre arbitre ? A ces questions métaphysiques, la "femme-à-forte-poitrine" apporte une réponse claire: "Ma poitrine a forgé ma vie bien plus que je ne l'ai façonnée." Avec Patricot, le bonheur est toujours une idée neuve en Europe."

L'Express, Jérôme Dupuis, 10/02/2016

mercredi 3 février 2016

Fêtons la sortie du livre le mercredi 24 février à La Belle Hortense

Le mercredi 24 février, à partir de 20h, retrouvons-nous pour boire un verre à l'occasion de la sortie simultanée des "Vies enchantées - enquête sur le bonheur" (Plein Jour) et des "Petits Blancs" (Point Seuil), à la Belle Hortense, 31 rue Vieille du Temple, Paris 4.

mardi 2 février 2016

"Enquête sur le bonheur" dans Métronews

"Après des essais sur des sujets moroses, Aymeric Patricot a relevé le défi d’aller à la rencontre de gens que l’auteur sentait heureux dans le monde d’aujourd’hui. "Je ne les ai pas fait beaucoup parler, j’ai préféré laisser vaquer mon imagination, je craignais les discours forcés, les répliques convenues", précise-t-il. Pour lui, le bonheur s’observe par un tiers et ne s’évoque pas par soi-même, ça ne serait pas crédible. C’est ce qu’il a fait pour ce livre, en fin observateur, il nous retranscrit ses différents échanges en proposant des portraits épatants composés d’anonymes et d’écrivains célèbres comme Montaigne, Aragon, Beauvoir, Céline, Proust et Colette. Construite en six parties, l’enquête dévoile aux lecteurs différentes formes de bonheur, le bonheur comme une sorte de dialogue entre le "moi" et le monde.

En promenant le lecteur dans les différentes formes de la joie de vivre, Aymeric Patricot nous démontre avec ces différents témoins que finalement le bonheur ne répond à aucune recette, mais que chacun d’entre eux l’a trouvé en cultivant ses vices ou ses défauts. C’est avec ce regard subtil que l’auteur restitue ici une radiographie précise du bonheur ancré dans notre réalité. Les vies enchantées est le livre qui va à contre-courant de ceux qui nous expliquent comment être heureux. Et c’est en cela que sa démarche résonne. À travers ces témoins qui forcent l’admiration, Aymeric Patricot exprime un regard joyeux, réel et inattendu sur le bonheur, avec un souci de véracité qui rendra service au lecteur en quête de bonheur."

Christophe Margelle, pour Metronews

mardi 26 janvier 2016

Le bonheur selon Colette



"Je suis jaloux de Colette. J’aime sa façon d’aimer, forte et sensuelle. Et je suis effaré par son assurance. Elle ne doute ni du génie de la vie pour la combler ni de son pouvoir pour en jouir – et cela passe en partie par le langage qui est préparation, délimitation puis saisie de ce même plaisir.

Le bonheur de Colette, c’est la jouissance comprise et systématisée. Pas de morale, mais l’exigence de toujours saisir les frémissements de vie pure. Colette est dure ; elle ne pardonne ni les mesquineries ni les à-peu-près. Mais c’est une façon de répondre à son désir impérieux, son souci de dire, sa lucidité sans scrupule. On s’en voudrait de ne pas obéir à sa loi : ce serait manquer quelque chose comme l’érotisme même."

Extrait des "Vies enchantées - enquête sur le bonheur"

lundi 25 janvier 2016

La prostitution revendiquée (Marie L. Barret, Ephémère, vénale et légère)

Dommage que la presse – et plus particulièrement la presse féminine – ne se soit pas emparée du beau livre de Marie L. Barré, "Ephémère, vénale et légère" (Plein jour, 2015) .Sans doute parce que le propos de la prostituée qui prend du plaisir à son métier, du moins le considère comme une activité comme un autre avec ses joies, ses servitudes, passe difficilement à une époque où l’on considère la prostitution comme une une activité dégradante – ce qui reste vrai la plupart du temps mais peut malgré tout donner lieu à des destins singuliers quand il sont assumés, et même recherchés.

C’est du moins la conclusion que semble tirer l’auteur, qui se prostitue depuis de longues années dans son pavillon de zone périurbaine. Elle y dresse un certain nombre de clients réguliers – certains auraient d’ailleurs pu figurer dans mon livre "Les Vies enchantées" – et cela donne une série de textes saisissants, parfois pathétiques, souvent émouvants, toujours criants de vérité.

Ces deux paragraphes proches de la fin résument bien la tension à l’œuvre dans l’ensemble du livre :

"(...)Des mains brusques qui triturent mes seins, un menton rugueux qui râpe avec insistance mon bas-ventre, une forte odeur de sueur qui goutte sur moi, ce n'est pas si difficile. Une goutte de sueur n'est rien de plus qu'une goutte de sueur, je m'essuierai, je me laverai, je l'oublierai. Même dans la brutalité d'un geste, il n'y a pas de méchanceté, juste de la maladresse ou de l'ignorance. Ce n'est pas rien, mais ce n'est pas si difficile. Le plus difficile, c'est d'entendre une vie qui se confie: Jacques et les cancers qu'il a pu enrayer, René dont le fils s'est suicidé, Michel et son garçon qu'il n'a pas revu depuis le départ de sa femme pour une destination inconnue, Simon et sa fille anorexique en phase terminale (...)"

mercredi 20 janvier 2016

J'ai demandé que l'on gomme quelques poils

lundi 18 janvier 2016

Ricard et Lenoir n'ont qu'à bien se tenir ! ("Vies enchantées - enquête sur le bonheur"

Argumentaire du service de presse des "Vies Enchantées" :

"Quand l’auteur des Petits Blancs débarque dans le feel good book, le résultat détonne. Prenant à rebours les livres qui tentent de nous expliquer comment être heureux, il est allé à la rencontre de ceux qui n’ont eu besoin d’aucune recette, et surtout d’aucune sagesse, et ont trouvé le bonheur en cultivant leurs vices, leurs défauts, leurs vertus parfois, mais qui ne ressemblent en rien à celles dont les Lenoir, Ricard ou Rabhi donnent le mode d’emploi. Le réel balaye toutes les règles. Aymeric Patricot en restitue ici le souffle anarchique et joyeux."

mercredi 13 janvier 2016

L'énergie de Bowie dans les années 80

La période de Bowie que j'ai le plus de plaisir à écouter est une période pourtant relativement décriée: celle des années 80, certes moins créative, moins subtile, moins touchante que celle des années 70, mais dont j'aime l'énergie sauvage, la sorte de naïveté adolescente. On daube d'ailleurs pas mal, en général, sur les arrangements des années 80, mais je les aime de plus en plus - et Roxy Music par exemple brille de plus en plus fort dans mon panthéon personnel.