La littérature sous caféine


Faulkner : cousu, décousu

Il y a vraiment deux tropismes dans l'oeuvre de Faulkner: une tendance à brouiller les cartes, les chronologies, les noms, les références, cette sorte de démembrement du style faisant à la fois sa rudesse et sa beauté ; et un goût plus classique pour la narration, proposant volontiers de longs morceaux de pure tension romanesque. Dans certains romans, l'une des tendances prend le pas sur l'autre ("Le bruit et la fureur" privilégie la confusion mentale, "Lumière d'août" prend des allures épiques). Mais, à l'échelle de l'oeuvre, les deux paraissent s'équilibrer. N'est-ce pas cet alliage singulier qui a fait son succès ?


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