La littérature sous caféine


jeudi 27 octobre 2016

L'humour dans l'horreur (Riad Sattouf et la Syrie)

Je suis un grand fan de Riad Sattouf, un fan de la première heure - je me souviens du plaisir profond que j'ai éprouvé à la découverte de son "Retour au collège". Je suis heureux qu'il rencontre un succès international avec sa série "L'Arabe du futur" - même si je ne peux m'empêcher d'éprouver une sorte de TERREUR devant ce qu'il nous décrit de la réalité quotidienne en Syrie et en Lybie...

mardi 11 octobre 2016

Les Oiseaux crèvent l'écran

Quand je demande à mes étudiants ce qu'ils savent d'Hitchcock, tout de suite ils me répondent en choeur : "Les Oiseaux" ! Ca m'étonne beaucoup parce que je trouve qu'il ne s'agit vraiment pas de son meilleur film. Peut-être ce titre se retient-il plus facilement que les autres ? Que son "pitch" a quelque chose d'élémentaire ? Ou alors, serait-ce que la charge d'épouvante fait lorgner le film vers l'horreur, genre éminemment plus moderne que le thriller d'espionnage ?

lundi 3 octobre 2016

L'amoureuse et la baleine

Je ne peux m’empêcher de relier ces deux grands classiques anglo-saxons, si différents d’apparence, que sont « Moby Dick » (Melville) et « L’amant de Lady Chatterley » (D.H. Lawrence). Le narrateur du premier s’élance furieusement sur tous les océans du monde quand l’auteur du second s’en tient aux amours des classes privilégiées anglaises. Mais je leur trouve trois points communs d’importance : l’ampleur (des centaines de pages dans un style très dense), le souffle (histoire, philosophie, drame étroitement mêlés) et la précision (du lyrisme, certes, mais soutenu par une plume vigoureux qui n’hésite pas à multiplier les détails). Force et souplesse… Des sortes de géants de la sensibilité.