La littérature sous caféine


Régine Deforges la sulfureuse (Livres connexes (7))



Julien Cendres et François Perrin m’ont judicieusement conseillé de lire un roman que je ne connaissais pas, « Toutes les femmes s’appellent Marie » (2012), l’un des derniers textes de Régine Deforges. Je découvre un livre étonnant de brièveté détonante, à vrai dire beaucoup plus radical que ma propre « Viveuse », pourtant assez crue. Car il ne s’agit pas seulement d’assistance sexuelle, mais d’assistance sexuelle poussée dans ses derniers retranchements de scandale : l’histoire d’une mère dépassée par le désir de son fils handicapé mental, couchant avec lui, tombant enceinte puis tuant son fils et se suicidant dans la foulée ! Régine Deforges ose montrer le pire en termes de tragédie familiale, mais avec une douceur, une empathie, une façon singulière de montrer qu’il y a parfois des impasses dans la vie de certains et qu’il serait maladroit de les juger. Le livre se clôt par une brève défense de l’assistance sexuelle qui n’a pas pris une ride, montrant qu’il existe des cas précis pour lesquels le refus de l’assistance n’est pas une chose digne. La réputation de souffre et de liberté de Régine Deforges n’est pas surfaite !

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