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"Après « Suicide Girls » (2010), la plume à la fois dérangeante et classique d’Aymeric Patricot est de retour aux éditions Léo Scheer. Dressant le portrait d’un citoyen lambda qui ne peut résister à ses pulsions de violence à l’égard des femmes, « L’homme qui frappait les femmes » frappe un grand coup de pied dans la fourmilière de la nature humaine. En librairies depuis le 6 février 2013.

Le narrateur revient sur la face cachée d’une vie préoccupé par les femmes, mais pas par leur beauté ou leur douceur, plutôt par les bleus infligés. Éducation sentimentale, régime d’équilibriste, puis chute inévitable, le roman détaille avec art le parcours de cet homme qui ne connaît que le plaisir de frapper les femmes, quitte à puncher son coup incognito dans une arrière-cour avant de fuir lâchement, la peur d’être démasqué au ventre…

Extrêmement bien écrite, cette confession sans gants, ni refoulements a à la fois quelque chose de suranné dans le ton. Sorte de pastiche de monologue de libertin du 18ème siècle, qui serait esclave d’un vice particulièrement choquant, le texte grésille cependant de toute l’énergie de cette violence enfin défoulée. le contraste entre cette forme traditionnelle et le fond complétement tabou et actuel renforce d’autant l’impression de malaise. Il semble donc dommage que l’auteur se sente obligé de philosopher après s’être montré si bon littérateur, dans une postface où il tente de se disculper de tout lien d’inspiration direct. On aurait encore préféré la traditionnelle préface disant que le journal de cogneur de femmes a été retrouvé par le narrateur quelque part sur un banc public dans un parc… Mais à ce détail près, le texte se tient, dense et noir, et nous tenons là un roman de très grande qualité
."