Mon goût pour les images s’accentue. J’achète des romans illustrés, je collectionne des cartes, je récompense des élèves en leur proposant de piocher dans une boîte à vignettes. J’aime les mouvements littéraires qui suscitent des floraisons picturales, les mouvements artistiques qui bourgeonnent sur les références littéraires. Récemment, j’ai même offert du champagne à quiconque m’apporterait une image. J’aime leur opacité, leur naïveté, leur mystère. Elles m’adressent des clins d’œil qui ne déçoivent jamais. Mon attirance pour elles s’accompagne d’une fascination pour le surréalisme.

Rien d’étonnant à ce qu’oracles et tarots éveillent mon intérêt. En eux se conjuguent l’art de la parole, le plaisir des visions. Ils jouent sur ces archétypes dont parlait Jung et sur lesquels brode Jodorowski dans son imparable « Voie du Tarot ». Le fait qu’André Breton ait intitulé l’un de ses classiques « Arcane 17 », en référence à l’arcane de l’étoile, ne peut que m’encourager. J’ai la sensation de basculer vers une sorte d’ivresse précédant les mots.