Je découvre surpris l’œuvre de Louise de Vilmorin. La figure de cette grande mondaine, amoureuse de gens riches ou prestigieux, pourrait agacer. Mais sa plume est légère, élégante, au service de vaudevilles dont les jolis accents lorgnent vers Sagan et, à leur meilleur, vers Colette. Seulement, je m’étonne que cette coquette ait pu devenir l’un des grands amours de Malraux. Cette alliance de la femme légère et du pur esprit me laisse songeur. Je pense à cet autre couple, Miller-Monroe, qui cédait lui aussi à cette sorte de cliché. On dirait qu’ils jouent un rôle, le rôle caricatural des genres. A moins qu’il ne s’agisse d’un archétype plus fort que la volonté, plus fort que la conscience.