Dans un petit livre de beau papier, sobrement intitulé « Sirletti », imprimé de huit reproductions de tableaux en couleurs, Fabrice Pataut rend hommage au peintre disparu Roland Sirletti, ou plutôt aux échos de son œuvre dans son propre imaginaire. J’aime ce genre de témoignage d’amitié dense, étiré dans le temps, cristallisé dans une sorte d’œuvre seconde et parallèle, d’autant que l’écriture en est mystérieuse et précise, proposant à la fois des éléments d’expérience personnelle et de réflexion sur le sens de l’art. Cent-cinquante grammes d’amitié sublimée !