La littérature sous caféine


Les petits Blancs seraient-ils devenus mainstream ?

Aussi contestée soit-elle, la notion s'affiche désormais, cinq ans après la publication des "Petits Blancs", à la Une des médias: L'Express en a fait sa couverture le 27 février dernier, même s'il s'agit de prendre encore des pincettes ("Nous les petits Blancs, disent-ils"). La journaliste chargée de rédiger le dossier, Agnès Laurent, a fait son travail et nomme l'ouvrage. Elle m'a d'ailleurs prévenu par téléphone: "Nous avons pillé votre livre", ce que je prends pour une sorte d'hommage. Après tout, j'en ai croisé qui parlaient du livre sans l'avoir lu ou qui, surtout, l'attaquaient sans en avoir compris une traître ligne. Pour un peu, ils m'auraient interdit rétrospectivement de l'écrire ! Je pense à Thomas Guénolé, par exemple, sur le plateau du Ce soir ou jamais de Frédéric Taddéi.

Quant à Alain Finkielkraut, je suppose quand je l'entends préciser que l'homme l'ayant récemment agressé dans la rue "n'était pas un petit Blanc", qu'il a lui aussi pris la peine de lire l'ouvrage - tout au moins se permet-il d'utiliser le mot sans en contester a priori la légitimité, tout à fait conscient du fait que nous ayons besoin, pour décrire une situation sociale et culturelle française de plus en plus complexe, de plus en plus éruptive, de quelques termes à la fois contemporains et bien sentis.


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