vendredi 4 janvier 2019
Disait-on "Mais tellement !" dans les 90's ?
Par admin, vendredi 4 janvier 2019 à 15:26 :: Littérature française
« Leurs enfants après eux » (Nicolas Mathieu, 2018) est vraiment le meilleur Goncourt depuis 2006, année du coup de massue des « Bienveillantes » de Jonathan Littell. Il y en a pour tous les goûts : sexe, violence, sens de la formule, croquis bucoliques, beaux portraits, perspectives sociologiques, tension dramatique et cela jusqu’à un final qui a l’élégance de ne pas tomber dans le pathos ni le sanguinolent. Tout y est fort et juste : un travail que certains trouvent scolaire, mais si tous les écrivains rendaient de si bonnes copies il y aurait de quoi devenir fou.
Deux très légers doutes, cependant.
Le premier sur le titre, que je ne trouve pas très évocateur. J’ai le même doute à propos du titre du premier roman de l’auteur, « Aux animaux la guerre », dont le sens m’échappe et dont le côté précieux me surprend. Mais je dois me tromper : tout cela doit être bien pensé.
Le second à propos d’une seule réplique du livre, qui m’a semblé anachronique. Deux adolescente dialoguent et l’une d’elle répond à l’autre : « Mais tellement ! » (page 250). Le roman se passe dans les années 90, il me semble que cette phrase sonne terriblement années 2010. C’est un micro-détail, bien sûr. Mais ce sont curieusement les mots du livre qui m’ont le plus frappé – peut-être parce que j’ai vraiment cru entendre parler des gens que je connais, aujourd’hui, en 2018.
Deux très légers doutes, cependant.
Le premier sur le titre, que je ne trouve pas très évocateur. J’ai le même doute à propos du titre du premier roman de l’auteur, « Aux animaux la guerre », dont le sens m’échappe et dont le côté précieux me surprend. Mais je dois me tromper : tout cela doit être bien pensé.
Le second à propos d’une seule réplique du livre, qui m’a semblé anachronique. Deux adolescente dialoguent et l’une d’elle répond à l’autre : « Mais tellement ! » (page 250). Le roman se passe dans les années 90, il me semble que cette phrase sonne terriblement années 2010. C’est un micro-détail, bien sûr. Mais ce sont curieusement les mots du livre qui m’ont le plus frappé – peut-être parce que j’ai vraiment cru entendre parler des gens que je connais, aujourd’hui, en 2018.