La littérature sous caféine


Edouard Philippe et la beauté des femmes

Il y a quelques années, j’animais un atelier d’écriture sur le campus havrais de Sciences-Po. Edouard Philippe venait d’être investi comme maire et nous avons été présentés. Il m’a dédicacé son deuxième thriller, « Dans l’ombre », et je lui ai dédicacé mon « Suicide Girls » (Léo Scheer). S’est-il dit en découvrant ce petit roman noir, très noir, qu’il avait eu raison de préférer à la vie littéraire l’univers autrement plus pragmatique de la politique ?

Quelques semaines plus tard, je l’ai invité à intervenir devant mes étudiants et il m’a gentiment rendu visite. Pendant une heure il nous a parlé de ces deux activités qu’il menait de front. Et, au terme de la séance, il n’a pas hésité à flirter avec la provocation en répondant avec malice à la question « Quelle est selon vous la principale qualité d’une femme ? » par un elliptique : « La beauté ». Après qu’il a quitté la salle, plusieurs étudiantes en pâmoison ont avoué l’avoir trouvé singulièrement charismatique – sans doute n’osaient-elles pas dire devant leurs camarades : « séduisant ». Manifestement, sa posture d’homme d’action faisait un effet renversant. Et, pour la seconde fois, il a dû préférer les arcanes de la vie politique à celles de l’écriture.


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