Le « Crash » de Ballard (1973, adapté au cinéma par Cronenberg en 1996) me fait vraiment penser à un mélange de Baudelaire pour la sexualité mortifère sur fond d’angoisse moderniste et de Sacher-Masoch pour la peinture inédite d’une déviation sexuelle singulière. On ne peut pas dire que cette évocation d’une très improbable jouissance provoquée par les accidents de voiture soit séduisante, mais elle fait selon moi de ce livre un vrai chef-d’œuvre en paraissant résumer de quelques formules foudroyantes quelques-unes des réalités obsessionnelles du 20ème siècle.