Depuis quelques semaines j’entreprends un travail de fond dans ma bibliothèque : j’élimine peu à peu les volumes médiocres (tous ces romans que je n’ai jamais vraiment lus et dont je me doute que je ne les lirai jamais), non sans leur jeter un dernier œil par acquit de conscience, et je les remplace par ces œuvres reconnues dont je me dis que je pourrais un jour me reprocher de ne pas les avoir fréquentées. Ainsi ai-je supprimé cette semaine une dizaine de très minces « J’ai lu » parfaitement inconsistants pour faire de la place au gros volume de l’intégrale de Rabelais, chez Quarto, dont la beauté formelle me plaît et m’engage un peu plus à parfaire ma culture du 16ème siècle. Mes vingt prochaines années seront roboratives.