La littérature sous caféine


Publication le 6 février du roman "L'homme qui frappait les femmes", suivi de "L'Insoutenable" (Léo Scheer)

Par admin, samedi 12 janvier 2013 à 10:06 :: "L'homme qui frappait les femmes" (2012) :: #685 :: rss



Il y a presque deux ans, j'évoquais déjà la publication de ce roman : j'avais eu l'honneur d'être l'un des favoris du Prix Virilo - la seule parution du titre sur internet avait suffi à l'inscrire sur les listes.

Cette fois-ci, il sort pour de bon, agrémenté d'un petit essai, L'Insoutenable, qui donne un sens à sa violence et définit ce que pourrait être une "littérature punk" - j'ai vraiment ressenti le besoin de prendre tout ce temps pour mûrir ce petit texte.

La quatrième de couverture:

"« Je ne chercherai pas dans ce livre à me justifier ni même à présenter les choses sous un jour avantageux pour moi. Je ne ferai pas non plus l’apologie de ce que j’ai commis. Je comprends qu’on m’en veuille et, dans une certaine mesure, je comprends qu’on fantasme ma mort. (…) Je tiens d’ailleurs à m’excuser pour la véritable indécence que constitue ma vie. Je suis bien obligé de constater que ce défaut dans mon caractère m’a valu des succès…»

Le narrateur est un homme dominé par ses pulsions. Des plages normandes aux boulevards parisiens, du collège à l’Assemblée Nationale, il poursuit les femmes de sa passion destructrice. Ironie du sort, il deviendra pourtant responsable d’une association féministe. Mais pourra-t-il cacher indéfiniment ses penchants ?

Comment mener sa vie, comment fonder une famille lorsque des actes inavouables rythment et défigurent votre quotidien ?"

COMMENTAIRES

1. Le jeudi 17 janvier 2013 à 18:23, par Mimi

Voici un livre beau et dur qui interpelle ; cet écrit intense a ravivé en moi la question de la frontière entre culpabilité et maladie ;

Lorsque s’exprime une pulsion, criminelle ou juste dérangeante, s’agit-il d’un crime répréhensible devant être puni puisque la personne n’a pas voulu se dominer , s’agit-il d’un dysfonctionnement de notre esprit que l’on peut étiqueter comme une pathologie , éventuellement soignable, en tous cas susceptible de compassion car elle est douloureuse pour celui qui la subit ?

Le jugement varie selon la culture, le degré de connaissance de la biologie et du fonctionnement de l’être humain.

La société devra trouver dans tous les cas une solution pour se protéger, mais les moyens employés seront différents ;



L’insoutenable est un texte superbe qui aide à avancer dans la réflexion.

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