Lecture sensible de Suicide Girls par Savina de Jamblinne.

"Un roman. Deux voix. Le narrateur et Manon. L’un est professeur, trentenaire, suspectant son père de s’être suicidé, l’autre, une jeune femme violée, traumatisée par la vie.

Tout les oppose aussi : il est issu d’une famille intellectuelle et bourgeoise, elle provient des bas-fonds, racle le sol de café en café. Pourtant, au travers de ces dialogues parallèles, le lecteur percevra rapidement qu’une chose les réunit. Ce qui a de plus élémentaire, d’essentiel, de fondamental dans la vie : l’authenticité.

Dans le récit, la mort rôde autour du narrateur, caresse sa peau en entourant ses chevilles, remonte le long de ses cuisses par touches successives, presse son sexe, le contourne ensuite, pour continuer son avancée, plus haut, plus loin encore, là où elle peut s’affaler sur son buste, plonger dans son cou, avant de percer son cœur et pénétrer ses lèvres entrouvertes pour dévorer son âme.

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