La littérature sous caféine


Footing et romans de gare



Pour la première fois depuis quinze ans j’ai couru pendant 1 heure (3 tours du Parc des Buttes Chaumont à petites foulées, croisant toutes les vingt minutes les mêmes coureurs en sens inverse). Tout en me vidant la tête et le corps des tensions accumulées depuis des semaines, je réfléchissais aux vertus purgatives des romans « faciles » et je comparais l’efficacité de ma course à celle du livre de Douglas Kennedy, Les charmes discrets de la vie conjugale (Pocket, 2007). Je dévore en ce moment les 600 pages de ce best-seller mondial et je me régale de cette prose insipide, sans style, sans lourdeur non plus, parfaite pour vous happer et vous rendre plus serein.

Un moment l’auteur lance une pique à Thomas Pynchon : la narratrice tente de lire quelques pages et laisse très vite tomber. Difficile en effet d’imaginer deux littératures plus antagonistes que celles de Pynchon (dont le dernier roman fait sensation, semble-t-il, aux Etats-Unis en ce moment) et Douglas Kennedy. Mais je prends mon plaisir aux deux…

COMMENTAIRES

1. Le vendredi 30 mars 2007 à 17:16, par activewoman

Voila, tu cours maintenant ?
Ca ne ressemble pas à mon (lointain) souvenir ! Non pas que j'ignore les vertus curatives de l'endorphine...

2. Le vendredi 30 mars 2007 à 23:04, par lila

J'ai trouvé aussi ce livre peu intéressant (les autres de Kennedy étaient plus "sexy") mais, comme tu le dis, ça se laisse lire comme un verre de Frontignan se laisse boire... Quant au footing, persevere et dans quelques mois, tu ne pourras plus t'en passer...
Bon j'arrête de squater ce blog, (en plus ce soir j'ai pas loin de 40 de fièvre...)

3. Le samedi 31 mars 2007 à 21:22, par mister pat

>active woman : C'est justement ce que je disais dans le billet : je n'ai quasiment jamais couru de ma vie. IL faut bien un début à tout (mais je me connais : ma passion du footing va durer 2 semaines, à raison d'une fois par semaine...)
J'avais l'air si peu sportif que ca ?

>lila : c'est bien ce qui m'inquiete dans le footing: qu'on ne puisse plus s'en passer...
Et c'est ce qui me plait dans "Les charmes discret de la vie conjugale": que l'intrigue soit tres "quotidienne"...

4. Le dimanche 1 avril 2007 à 16:44, par lila

Mais c'est une littérature très agréable ! Moi j'ai beaucoup apprécié 'l'Homme qui voulait vivre sa vie" et "la poursuite du bonheur", j'ai d'ailleurs un peu frémi pour celui-là... "Les charmes discrets de la vie conjugale" (tres bon titre, c vrai) m'a été offert pour mes 30 ans par une personne qui souhaitait, je pense, m'inciter à faire justement certains choix conjugaux. A peine lu, j'ai totalement oublié l'intrigue... Je crois juste me souvenir que le couple continue sa route jusqu'au bout, non?

Par ailleurs, sache que l'addiction, quand elle se porte sur le sport, n'est pas bien dangereuse...

5. Le lundi 2 avril 2007 à 10:30, par manue

Etant en france pour 2 semaines, j'aime lire du francais. Je me suis mise à Marc Levy avec "et si c'était vrai", vue que je ne l'avais jamais lue, et il parait qu'il est assez populaire. C'est facile, ca se mange comme du petit pain. Un peu trop facile pour mon gout personel, mais c'est comme la course à pied, ca relaxe, ca distrait. et j'y prends mon pied.
Autant j'aime aussi lire les trucs prises de tête, autant j'aime aussi me relaxer avec "du bonbon pour la tête" (mind candy). J'aime les 2 aussi, du challenge, mais aussi des bonbons faciles.

Je crois que celui qui garde l'ésprit ouvert peut apprendre d'absolument tout, ce qui pose la question de ce qu'est vraiment "apprendre, découvrir" si tout est découverte. Et puis celui qui ne peux prendre de plaisir aux choses simples est juste un chiant aprés tout;)

M'enfin, je n'ai aucune réponse, et vais prendre mon pied à retirer des mauvaises herbes du jardin, une autre formes de méditation sublime, sans aucun texte...

Ajouter un commentaire

Les commentaires pour ce billet sont fermés.