Témoignage touchant d’une lectrice : elle m’avoue par mail avoir été violée, très jeune, par un homme de sa famille, et me dit avoir ressenti la même chose qu’Azima : le besoin, au moment du traumatisme, de dissocier le corps et l’esprit, et d’observer froidement les choses.

Evidemment, il est délicat d’en tirer de la fierté par rapport à l’écriture d’Azima. Que vaut un roman face à la douleur qu’éprouve une personne réelle ? Sur le coup, je me suis senti ridicule.

N’empêche que ce témoignage est un vrai compliment pour Azima : celui de la justesse psychologique, celui du portrait de femme – tout ce qui l’éloigne, en fait, du simple croquis sociologique. Azima reste, bien avant d’être un roman de banlieue, tentative de cerner quelques réflexes de l’esprit.