La littérature sous caféine


Métal bandant

Je me prépare avec enthousiasme à mon premier Hellfest, hurlant dans la voiture aux riffs accélérés de Metallica, puisant dans mes placards tout ce qu'ils contiennent de noir et de têtes de mort, et voilà que je tombe sur une délicieuse satire du métal sous la plume du redoutable Patrice Jean, dans son dernier roman "Louis le magnifique" (Le Cherche-midi, 2022).Tout à coup, j'hésite... Commettrais-je une erreur à vouloir régresser ?

"Selon l'ex-chanteur des Belzébuth, rien n'était plus "métal bandant" que ces tables entourées de buveurs de bière, ou bien ces hommes urinant, hilares, face au soleil couchant, en rang d'oignons, ou ces fesses périodiquement dénudées et présentées aux regards des festivaliers en signe d'amitié. La liberté poussait à une louable émulation, chacun cherchant à imiter son voisin pour lui faire plaisir. Si l'un d'entre eux disait : "Crions", ils criaient tous; si un autre disait : "Rotons", ils rotaient tous; (...) si un chanteur invoquait les puissances du Mal, tous célébraient la grandeur de Satan."

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