La littérature sous caféine


Habitudes de relecture

De même que je relis toujours le « Belle Isle » de Flaubert quand je me rends dans le Morbihan, de même j’aime feuilleter la « Falaise des fous » de Patrick Grainville quand je passe à Etretat. Son récit échevelé, ses cavalcades d’adjectifs, son goût revendiqué pour la vitesse, la passion, l’intensité, me plaisent et me paraissent correspondre aux atmosphères de tempête qui s’abattent souvent sur la station balnéaire.

« Le contrejour assombrissait la côté d’Amont, la tête d’éléphant à la trompe coupée. Pourtant, ce long saillant irrégulier, bosselé, évoquait davantage à mes yeux quelque rhinocéros bas et bizarre, dont le pied nain fermait la petite arche de sa note saugrenue. Au-delà, mon passager mesurait la fuite des éminences de craie vers le nord, et l’aiguille de Belval qu’on distinguait au loin. Je laissais dériver un peu le bateau pour favoriser la contemplation. »


COMMENTAIRES

Aucun commentaire pour le moment.

Ajouter un commentaire

Les commentaires pour ce billet sont fermés.