La littérature sous caféine


Nature et désespoir

Il est une raison qu’on avance peu quand il s’agit de motiver son amour de la nature : le désespoir ! Mais elle me paraît assez tangible. Un ami me dit s’être passionné pour les insectes au lendemain de son divorce. Jean-Paul Kauffmann, journaliste-écrivain longtemps détenu en tant qu’otage, s’est mis à l’écriture de récits de voyages comme « Remonter la Marne », qui fait la part belle à l’évocation du fleuve. Maurice Genevoix, tout juste panthéonisé pour ses terribles récits de la Première Guerre mondiale, s’est tourné vers l’évocation, puissante et belle, des animaux de la forêt. Il a même signé plusieurs bestiaires, tout en humour et poésie. Curieusement, ces auteurs n’établissent pas de rapport explicite entre ce traumatisme et leur refuge parmi les paysages, comme s’ils en avaient honte, comme si cela ternissait la splendeur de la nature elle-même.


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