La littérature sous caféine


27 choses observées en Irlande du Nord (3/3)

Je n’avais pas imaginé que la série Game of Thrones puisse être l’objet d’un tel culte en Irlande du Nord : expositions, sculptures, « special tours »… Je suppose que les décors naturels n’en sont pas la seule raison, mais que la série a capté quelque chose de l’esprit national / Cela fait des décennies maintenant qu’au Royaume Uni le déjeuner star pour toute personne en goguette est incarné par le sandwich triangle et le paquet de chips – goût vinaigre –, au demeurant plutôt agréables / On dirait qu’il y a deux mondes, en Irlande : celui des villes où règnent la bière, la musique et les tensions sociales ; celui de la nature où les prairies, les collines, les moutons vous appellent à tout oublier / L’omniprésence de la pluie doit forcément beaucoup jouer dans cette culture du Pub, ces antres assez sombres où résonnent des rires autour des pintes interminablement resservies / Etonnant comme certaines villes communient dans le souvenir des drames : la principale attraction de Belfast est le musée du Titanic, de même qu’à Stockholm c’était le musée d’un galion sombré dans la baie / J’ai toujours eu le sentiment que les pays anglo-saxons étaient les pays des pavillons ; tout le monde ou presque semble y avoir droit à sa maison proprette et correctement séparée de celle de ses voisins, si bien que la qualité de vie du point de vue de l’habitat, et alors même que les différences sociales semblent plus profondes qu’en France, me semble meilleure là-bas / Chaque fois que j’entendais dans un magasin, dans un bar, une ligne de basse très distincte, le fantôme des Cranberries se levait dans la salle.

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