La littérature sous caféine


Les bons Profs, 4ème de couverture

J’ai été cet élève studieux jusqu’à l’absurde, malade de ses fiches et de ses résultats, jouant le jeu de la discipline jusqu’à s’oublier lui-même – un véritable cancre à l’envers. Maintenant je suis professeur et je ne conseillerai à personne d’adopter la même névrose.

En revanche, j’essaye de réfléchir à ce que peut-être un bon professeur aujourd’hui, c’est-à-dire à l’heure où la massification scolaire produit une pression inédite sur l’institution. Comment rester humain dans un système qui vous scrute et qui vous juge ? Comment donner du sens à un enseignement qui se réduit trop souvent à un catalogue de compétences ? Comment transmettre la sorte de flamme en quoi consiste, envers et contre tout, l’objet secret du métier ?

« Les professeurs sont des passeurs de feu. A mesure que leur carrière avance ils sentent le fil d’énergie qu’ils font rouler dans leurs paroles, qu’ils lancent dans la classe, qu’ils mêlent à leurs propres impulsions. Toutes les méthodes ne sont qu’un prétexte pour que survienne ce ballet d’énergies, parfois court, parfois contraint, souvent éruptif, dans l’idéal exponentiel, les éclats pouvant embraser le groupe, les étincelles répandre l’incendie. Le nom de ce feu n’a pas d’importance : libido, libido sciendi, élan vital, flux de vie, mojo, karma… Mais tout le monde pourra vérifier ce concert de forces (…) qui finissent par s’épouser et dont l’entretien, voire la croissance, devrait être le fin mot de toute éducation. »

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