(Photo : Portrait de Baudelaire par Courbet (tableau qu'on peut voir en ce moment à l'exposition Courbet du Grand Palais)

Lundi matin, dans le métro, quelques minutes avant de m'installer sur le siège de ma dentiste (je savais qu'elle allait m'enfoncer dans la mâchoire de très longues aiguilles - pour atteindre le niveau de l'oreille, avait-elle cru bon de me préciser), je lisais quelques poèmes d'élèves de seconde, et touché par cette atmosphère de poésie propre à me faire tolérer le savant supplice qui s'annonçait, je me suis dit : faisons profiter de ces jolis textes les lecteurs de ce blog.

Dans les semaines qui suivent, et pour changer quelque peu des "perles des cours de français", je vais donc reproduire les poèmes écrits par les élèves de deux de mes classes au lycée Eugénie Cotton de Montreuil (avec leur accord), poèmes qui devaient répondre à quelques (légères) contraintes formelles et thématiques. J'ai pris le parti de corriger les fautes d'orthographes...

1) Rêve de plume

Une plume
Noir et or
Avec une âme
Un corps

Qui n'écrit
Jusqu'au soir
Que des histoires
De vie

Dans l'ombre
Imagine
Qui illumine
L'ambre

Un soleil
Si étrange
Dont le réveil
Dérange

Les anges...

(Zoé Bourdon, Seconde Arts Appliqués)

2) L'Amour est l'Espoir
L'Espoir est l'Amour


Dans le froid et l'obscurité
Je décide de me lever
Les ténèbres tournoient autour de moi
Je ne sais plus que faire de ma foi

Elle me laisse alors seul ici
Seul, et plein de mélancolie
Puis jouissant de sa nouvelle existence
Me regarde et rit sans contenance

Cherchant un moyen de sortir
Elle arrive pour m'éblouir
Se dressant brillante et avec beauté
Telle une sublime divinité

Et déchirant le voile noir
L'espoir, je puis enfin le voir
Ma raison de vivre est arrivée
Elle me dit son nom, ma bien-aimée.

(Mostafa Quenum, 2AA)

3) Aimer,
Que veut dire ce mot lorsqu'on n'a que quinze ans
C'est un mot dont chacun a sa définition
Et qui nous remplit d'une telle réflexion
Aimer commence en souriant et finit en pleurant.

Parfois aimer est bien difficile pourtant
Du rire aux pleurs, de fierté à déception
Aimer n'est rien d'autre qu'une extrême passion
Des moments magiques où s'arrête le temps.

On a si mal parfois qu'il nous reste des fois
Un soupçon de regret et de larmes en soi
Même si on sait que personne ne pourra prendre sa place
Malgré ça avec le temps chaque peine s'efface.

Il restera toujours en moi un peu de lui
La douceur de ses mains, l'odeur de son parfum
Les étincelles de ses yeux éclairent mes nuits
Maintenant je n'ai qu'un souvenir sans fin.

(Anonyme, 2AA)