La littérature sous caféine


vendredi 10 mai 2013

Paris, ce "chef-lieu de province allemand" (Benoît Duteurtre, A nous deux Paris !)


Benoît Duteurtre - A nous deux, Paris ! par Librairie_Mollat

Il y a plein de belles choses dans le dernier roman de Benoît Duteurtre, A nous deux Paris ! – récit de la montée à Paris d’un Normand de bonne famille, cherchant à percer dans la musique. L’histoire de ce Rastignac en mode mineur réserve de belles digressions sur les révolutions musicales des années quatre-vingt, les plaisirs et les amertumes de la vie nocturne, les surprises de l’initiation sexuelle. C’est bien observé, fluide, plutôt drôle. Le roman se clôt sur des pages mélancoliques, tournant presque au pamphlet contre le Paris d’aujourd’hui, comme dans cet échange avec Delanoë :

« - Il me semble quand même que Paris est beaucoup plus vivant qu’autrefois.
Evidemment, s’il parlait des animations organisées par les pouvoirs publics, de la « Nuit des musées », de la « fête de la Musique », de la « Nuit blanche », de « Paris Plage » et de tous les rendez-vous festifs qui jalonnent le calendrier, il avait probablement raison. Mais, lorsqu’on aime modérément ces bains de foule ; lorsqu’on préfère déambuler d’un café à l’autre et découvrir en secret les mystères d’une ville, il me semble bien qu’on pourrait affirmer exactement le contraire : la capitale que j’ai découverte, voici trente ans, me donne parfois l’impression de s’être transformée en chef-lieu de province allemand. »

Dans Les pieds dans l’eau, le plaisir de lecture tenait au charme d’une prose élégante mais sans prétention, dressant le portrait d’une aimable bourgeoisie de province – j’en parlais ici-même. Dans A nous deux Paris !, le plaisir se mâtine d’un soupçon de cruauté : l’auteur donne dans la satire, se moque gentiment des pères de famille comme des artistes prétentieux. D’un point de vue formel, il propose un final osé : le lecteur découvre plusieurs fins possibles, dont celle de la mort sans gloire du protagoniste dans un lit d’hôpital. Quoi qu’il arrive, les destins restent cependant dérisoires et le roman se clôt par quelques mots désabusés – quoi que sans pathos :

« Ce n’était là qu’une poignée de destins perdus dans l’infinité du temps ; quelques points minuscules dans l’éternelle solitude. »

Mine de rien, Benoît Duteurtre prolonge avec ce livre une véritable fresque, celle des rêves de plaisir et de grandeur que la France a pu inspirer à la charnière des deux siècles – et c’est une fresque tragi-comique.

mercredi 17 avril 2013

Sollers observé par Huguenin ("Les forts au regard tremblant")



Il y a le plaisir de lire, et il y a le plaisir (assez maniaque) d’accumuler les lectures de manière à constituer, bon an mal an, comme un aperçu d’une certaine histoire littéraire… En ce moment je pars ainsi à la découverte de romans qui ont jalonné le siècle dernier et je m'amuse à les classer, dans mes rayons, par ordre chronologique – du moins, par ordre chronologique d’auteur, aussi approximatif et arbitraire soit-il. Je consacre par ailleurs à peu de choses près un rayon par quart de siècle – chaque rayon contenant, à force d’entassements, plusieurs rangées potentielles.

Parmi mes récentes découvertes, Jacques Laurent. J’aime l’esprit des Hussards mais je suis rarement convaincu par leurs livres, et Jacques Laurent n’y changera rien : son petit essai Paul et Jean-Paul, se moquant de Sartre en le comparant à Bourget, est agréable à lire et facétieux, proposant quelques formules revigorantes, mais il n’arrive pas à la cheville, en termes de densité stylistique et théorique, à celui qu’il prétend attaquer. Quant au roman Les Bêtises, Prix Goncourt, il est divertissant et léger mais je l’ai trouvé sans consistance, et bien ennuyeux finalement tant il manque de structure.

Autre découverte, plus convaincante : Jean-René Huguenin. Sa Côte sauvage est délicieuse de tristesse, un peu complaisante à mon goût mais d’une élégance assez folle. Son Journal, lui, m’a véritablement emporté. On y sent de la noblesse, de l’inquiétude, un zeste de misanthropie. Son obsession de la mort fait un effet saisissant lorsqu'on songe à la mort prochaine de l'auteur, à l’âge de vingt-six ans, dans un accident de voiture.

Proche de Sollers, Huguenin évoque à plusieurs reprises leur amitié, leur brouille (passagère) et surtout leurs différences de sensibilité :

« Vu hier après-midi Ph. Sollers. Nous avons parlé de choses tellement importantes et intimes (« passion-détachement ») que tout à coup, d’un accord tacite, nous nous sommes arrêtés, à la fois humiliés, heureux et effrayés d’une telle ressemblance. Mais sa passion se contemple trop elle-même. Elle n’est pas assez incarnée, héroïque. La mienne repose sur le sacrifice, la sienne sur le plaisir – il a le sacrifice en horreur. Il lui manque quelque chose, un poids, du tragique, un rêve, son intelligence éclaire tout, elle ne respecte pas ces grands repaires d’ombre où notre mystère se tapit, il explique trop ; il n’inquiète pas. Il est lisse et lumineux, et on a l’impression que son bonheur ne cache pas de blessures, c’est un bonheur propre et sans charme, dur comme un bonheur d’enfant. J’aime mieux les êtres qui saignent. J’aime les forts, bien sûr, mais pas tout à fait les forts. J’ai les forts au regard tremblant – tremblant d’amour… » (Seuil, page 68)

Comme Huguenin, j’ai tendance à préférer « les êtres qui saignent ». Ou disons, pour trouver un juste milieu entre Sollers et lui, que je recherche douloureusement le bonheur dans la vie tout en chérissant, dans les romans, les personnages maudits…

vendredi 1 février 2013

Les manières de lire alternatives (1)

Il y a des livres que vous choisissez de lire d'une manière particulière parce que votre emploi du temps, votre état d'esprit, son contenu même vous y incitent. En ce moment, je progresse par exemple dans les Mémoires de Simone de Beauvoir en menant deux lectures simultanées : je relis rapidement les passages déjà soulignés puis je reprends où j'avais laissé le marque-âge. Comme c'est une lecture roborative, je repose assez vite en me promettant de m'y remettre bientôt.

J'avance ainsi de guingois jusqu'à la dernière page, dernière étape avant laquelle il ne me restera plus que de relire, de temps en temps, les fameux passages soulignés - à moins qu'il ne me prenne la curieuse lubie de tout reprendre à zéro, appliquant la même technique mais en soulignant, sans doute, d'autres passages.

C'est une manière de lire une oeuvre potentiellement infinie : on peut imaginer qu'après un certain nombre de lectures intégrales de ce genre je parvienne à extraire quelques passages scintillants, quelques phrases que je connaitrais par coeur et qui auraient le goût, le parfum des plats mijotés pendant des nuits entières.

lundi 7 janvier 2013

Claude Lanzmann ou l'énergie vitale / Jean-Paul Sartre ou la maladie de la liberté


Claude Lanzman parle de ses Mémoires -Mediapart 1 par Mediapart

Livre très impressionnant que ce Lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann : un livre massif, qui se lit d’une traite et comme dans une sorte de souffle. L'auteur y semble emporté par le récit de sa propre vie, passant rarement à la ligne et préférant la fluidité, le rythme trépidant de la lecture à des formules trop ramassées, trop pensées.

On y trouve tout ce qui a fait du parcours de Claude Lanzmann une destinée proprement romanesque : le récit du tournage de Shoah, placé à la fin de l’ouvrage comme pour ménager le suspense, son histoire d’amour avec Simone de Beauvoir, son amitié passionnée pour Sartre, sa bouillonnante activité de journaliste, ses innombrables rencontres avec artistes, penseurs, politiques… Une sorte de modèle de ce que pouvait donner, au vingtième siècle (et au début du siècle commençant), une vie puissamment investie dans son époque.

Comme tout lecteur plongé dans une telle somme, j’y ai bien sûr guetté certains détails – et par exemple le portrait qui pouvait se dégager de Sartre. Tout premier des mes dieux littéraires, au collège, Sartre m’a définitivement impressionné avec ses nouvelles, sa nausée, ses analyses littéraires spectaculaires. Mais il m’inspire aujourd’hui des sentiments plus que mitigés, d’un point de vue humain : plus brillant que Camus, il me semble beaucoup moins aimable – je le ressens à de petites choses comme son arrogance, la dureté de ses opinions politiques, voire ses erreurs, la médiocrité de certains de ses sentiments (la jalousie qu’il aurait éprouvée, par exemple, pour la séduction de Camus).

Et, plus que tout, la sorte de volonté de puissance que je décèle tout au long de sa carrière, cette envie de tout posséder, de réduire l’adversaire, de séduire toute chose et toute personne : admirable, sans doute, d’un point de vue littéraire, éminemment peu sympathique à mes yeux d’un point de vue humain – pour peu que les deux soient distincts.

J’attendais du livre de Lanzmann qui m’éclaire en partie sur ce point-là.

Et il me semble que Lanzmann arrive précisément à peser le pour et le contre, avec un certain sens de la mesure, dans la personnalité de Sartre : très admiratif de sa puissance intellectuelle, de son goût pour le dialogue, de son ouverture d’esprit, de son refus de la richesse et des honneurs, il se montre plus réservé sur ses colères, son envie de ne jamais dépendre de qui que ce soit et sur certaines positions politiques. J’ai par exemple été frappé par ce passage où Lanzmann décrit chez Sartre ce qu’on pourrait appeler une véritable « maladie de la liberté » :

"La loi d'airain qui régissait le coeur et les actions de Sartre commandait en effet qu'il ne dépendît de personne, qu'il tînt tout de lui-même, dans une extraordinaire suspicion ontologique à l'égard d'autrui. "L'enfer, c'est les autres", la célèbre réplique de Huis clos, était, par lui, je l'atteste, vécue et incarnée au quotidien. Pour trouver l'hôtel, dans des rues aux plaques illisibles et peu éclairées, le Castor, armée d'un plan, sur le siège du passager, et Sartre, d'un autre, sur le siège arrière, inventaient chacun l'itinéraire et la coïncidence de leurs trouvailles était rare. Le ton montait, chacun voulait avoir raison, je conduisais, obéissant à des injonctions contradictoires, nous tournions, tournions sans fin, en perdition si près du but, dans une fatigue grandissante qui rendait Sartre particulièrement hargneux. Au cours des premiers voyages, je lui disais naïvement : "Je vais demander", cette seule idée le mettait hors de lui." (Le lièvre de Patagonie, Folio, page 382)

samedi 22 décembre 2012

Tristesse essentielle d’Aragon dans "Aurélien"



Il y a une tristesse essentielle d’Aragon. Cette ironie, cette manière de croquer les atmosphères en gardant ses distances, ces personnages systématiquement rêveurs, fuyant vers d’autres réalités… Plume virtuose mais baladeuse. Aragon abuse de ses talents pour se dépenser à toutes sortes d’exercices et nous faire sentir comme il peut tout faire, comme rien ne lui résiste, comme la réalité se soumet à ses pouvoirs.

Le prix à payer pour cet art ébouriffant, c’est le sentiment que tout se vaut, que la réalité, aussi somptueuse soit-elle, est moins désirable que le rêve qu’elle suscite. Et ce rêve vous laisse toujours mélancolique, avec la méchante sensation de vous trouver au bord du chemin.

Son roman le plus célèbre, Aurélien, est souvent présenté comme « le plus beau de ses romans d’amour » : or je n’y vois pas, moi, le roman de l’amour, mais de l’amour impossible – impossible parce qu’irréalisable par nature, et presque indésirable : à la personne réelle de Bérénice, Aurélien semble préférable de se coltiner avec le rêve, les approches lointaines. Il ne cesse de pressentir combien il pourrait aimer Bérénice, mais l’aimera-t-il vraiment un jour ? Il l’aime comme un fantôme, et toutes leurs rencontres ont quelque chose d’un peu faux.

L’intrigue, en fin de compte, n’a pas un intérêt foudroyant : elle s’étire en digressions infinies. Les personnages en deviennent parfois agaçants. Quand l’auteur impressionne, en revanche, c’est pour les atmosphères, les portraits, le sens des formules – tout ce qui donne sa chair au roman. Comme cette belle page sur le Belleville de l’entre-deux guerres, cette page qui n’a pas pris une ride et qui me paraît pouvoir être reprise pour le Belleville d’aujourd’hui :

« Cette partie de Paris, avec son petit négoce délabré, la tristesse des étalages, les maisons lépreuses, déshonorés par des réclames si vieilles qu’on ne les voit plus, est un serrement de cœur pour les hommes qui ont l’habitude des quartiers de l’ouest, du cœur élégant de la capitale. Elle n’a pas le romantisme du Marais, les souvenirs historiques du quartier Saint-Honoré, le lyrisme de la place des Victoires. Il n’y a rien pour y sauver la rêverie. » (Aurélien, Folio page 178)

Quant aux longs paragraphes sur l’amour, ils ont souvent de la peine à convaincre : on dirait qu’Aragon n’y croit pas vraiment, et certaines phrases sonnent d’ailleurs comme un aveu :

« Il se dit qu’il ne pensait qu’à lui-même. Bérénice était un simple prétexte qui le ramenait toujours à ce miroir de l’imagination où il ne voyait qu’Aurélien, Aurélien et toujours Aurélien. Pourtant il aimait Bérénice. Il se le répétait. Il se disait avec ironie la phrase de Mme Duvigne : « Quand on n’a rien à faire, bien sûr ! » » (Aurélien page 237)

« En même temps, Aurélien retrouve l’estime de lui-même. Il vient de légitimer, mieux que d’excuser, sa vie. Cette flâne, cette irrésolution s’expliquent. Il attendait cette minute. Il lui fallait sa raison d’être. Il avait dû profondément savoir qu’un jour Bérénice viendrait… et elle est venue. » (page 220).

jeudi 29 novembre 2012

Jaloux de Simone ! (Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir)



Il y a des choses agaçantes chez Simone de Beauvoir : ses formules si bien calquées sur celles de Sartre, ses postures de maîtresse à penser, ses errements politiques (parfois), cette dureté qui perce, souvent, dans son tempérament et qui a le don de me glacer le sang…

Mais ces défauts s’effacent si vite, si bien, devant le miracle de ses mémoires dont le premier volume, Mémoire d’une jeune fille rangée, représente à mes yeux comme une sorte de Bible : un bréviaire des attitudes à adopter, des réflexes de pensée à affiner pour mener une vie belle, et lucide, et forte.

« Je m’abîmai dans la lecture comme autrefois dans la prière. La littérature prit dans mon existence la place qu’y avait occupée la religion : elle l’envahit tout entière, et la transfigura. » (Folio, page 258)

Quelle souplesse, quelle fluidité, quelle amoureuse façon de modeler sa prose sur le flux sans fin des événements, des questionnements qu’ils suscitent… Et quel appétit de bonheur ! Simone est une femme qui sait ce qu’elle veut, qui se donne les moyens de l’atteindre et dont l’intelligence – et le style – sont des sortes d’agents corrosifs, dissolvant les ombres et les doutes. Une « force qui va » !

« J’avançais, à ciel ouvert, à travers la vérité du monde. L’avenir n’était plus un espoir : je le touchais. Quatre ou cinq ans d’études, et puis toute une existence que je façonnerais de mes mains. Ma vie serait une belle histoire qui deviendrait vraie au fur et à mesure que je me la raconterais. » (page 234)

Et puis il y a surtout ce véritable bloc que constituent les volumes de ses mémoires, admirables parce qu’elles n’hésitent pas à faire part de certaines faiblesses et de certains ridicules mais dans un ensemble qui ne se relâche jamais : une prose constamment belle et mesurée (pas le trop-plein de formules à la Sartre), à mille lieux de proses parfois relâchées, et plates comme j’en ai eu l’expérience avec l’autobiographie d’André Brink, par exemple.

On dirait un auteur du 18ème s’attaquant, avec succès, au monstrueux 20ème : un idéal de lucidité, de bonheur et de clarté plaqué sur une matière à trous, sur une matière infiniment problématique.

dimanche 18 novembre 2012

De l'alcool et de la sueur (Livres qui m'ont plu (3))



1) Rhum express, de Hunter J. Thompson. Un coup de maître, ce roman méconnu de la figure phare du « journalisme gonzo » : les cent premières pages, notamment, décrivant un groupe d’Américains perdus à Porto Rico, tentant de faire vivre un journal et perdus dans une spirale effrayante d’alcool, de sexualité dangereuse et de périls divers, sont truffés de brillantes descriptions et de portraits hauts en couleur. C’est superbement écrit et vivant à la fois – on dirait l’œuvre d’un Bukowski qui aurait pris la peine de rédiger de vrais chapitres. Après, ça se délite un peu, mais on oublie l’intrigue pour se focaliser sur les morceaux de bravoure stylistique.

2) Incidences, de Philippe Djian. La veine de Djian est assez proche de celle de Thompson : narrateurs évoluant dans un contexte viril, style solide et coloré, beaucoup de sexe et d’alcool, un certain désespoir racheté par l’humour et l’énergie, une intrigue bien ficelée si ce n’est que, mieux charpentée que celle de Thompson, elle donne le sentiment de s’achever sur une sorte de sursaut de passion destructrice – l’auteur réduisant à néant son protagoniste. Mais c’est ce qu’on demande à l’auteur, en fin de compte : jouer avec ses personnages – un peu comme Aragon s’acharnait sur le sien à la fin des Voyageur de l’Impériale.

mardi 30 octobre 2012

Les cons qui rebondissent (Livres qui m'ont plu (2))



1) Mes prix littéraires, de Thomas Bernhard : la mauvaise humeur légendaire de l’auteur est réjouissante, et à l’heure où bat la saison des Prix littéraires français il est assez troublant de voir combien, du point de vue des lauréats, ces petits cérémoniaux peuvent sembler grotesques…

2) Europe galante, de Paul Morand : je relis ce livre qui m’avait beaucoup impressionné, adolescent, et qui me plaît à nouveau. Comme pour la plupart des recueils, les nouvelles sont inégales mais on dirait vraiment du Colette en version masculine (quoi que, chez Colette, les identités sexuelles…), avec transposition des intrigues campagnardes dans le cadre souvent luxueux des ambassades et des cercles distingués. Sens de la formule, densité psychologique, badinage amoureux, provocation légère…

3) Le con d’Irène, d’Aragon : Relecture, encore une fois. Et nouvel éblouissement. Ce texte court est un modèle du genre, et suffit à donner un aperçu du talent spectaculaire de son auteur. C’est un exercice en soi, la description de sexes féminins (j’en ai vu d’ébouriffantes chez Norman Mailer, par exemple), et Aragon nous livre ici un modèle du genre (dans le cadre d’une nouvelle par ailleurs assez classique) – même si j’ai toujours eu du mal à comprendre cette phrase où il parle d’un con qui rebondit…