J’aime les romans de chevalerie pour leur panache, leur merveilleux. Je suis sensible aussi à leur mystique.
Celle-ci, j’y suis venu grâce aux intuitions que m’ont inspirées l’écriture de mes romans. La fréquentation d’auteurs comme François de Sales m’a permis de les approfondir.
Je connaissais le célèbre passage de Chrestien de Troyes présentant l’apparition du Graal, apparition sur laquelle broderont des générations d’écrivains. Je découvre enfin chez Malory, auteur de cette bible qu’est La mort du Roi Arthur (15ème), la sublime transfiguration de Galaad :
« Galaad regarda à l’intérieur du Vaisseau sacré. Il se mit à trembler de tous ses membres, lorsque sa chair mortelle commença à contempler les choses de l’Esprit. Il leva les mains au ciel et dit : « Seigneur, je vous remercie. Maintenant je vois ce que je désirais voir depuis longtemps. A présent, doux Seigner, je voudrais cesser de vivre, s’il vous plaisait de me l’accorder, Seigneur. »
La semaine dernière, présenter le beau recueil de Raluca Belandry m’a donné l’occasion de dire mon attachement à cette spiritualité