La littérature sous caféine


mardi 11 septembre 2012

Perles d'été



A Belle-Ile, début juillet.

1) Je branche mon netbook sur une prise dans un café dans le port de Palais, pendant vingt minutes. Au moment de payer mon café, on me facture 50 centimes pour l’électricité. La patrone, très désagréable, devance mon étonnement en maugréant : "Bah oui, y'en a qui restent une heure. Déjà que le wifi est gratuit, faut pas abuser!"

2) Promenade le long des cotes pour étudier mouettes et goélands. Le guide explique la capacité des goélands à dormir sur l'eau : une moitié du cerveau reste en éveil... Un promeneur fait une intervention dont ne sait que penser le reste du groupe : « C'est comme les femmes, quoi ! Un cerveau qui fonctionne, l’autre qui dort… »

3) Dans un café de Palais, sur la table d'à côté, un homme scrute pendant une heure, sur l'écran de son ordinateur, des photos de grenouilles qui copulent.

4) En bord de mer, un père de famille au torse tatoué voit son fils s’asperger d’eau la nuque.
« Bah, qu’est-ce que tu fais ?
– J’essaye d’éviter l’hydrocussion…
- L’hydro quoi ?... T’en utilises souvent, toi, des drôles de mots… Où c’est que tu les apprends ? C’est comme l’autre fois, là, avec ton mot bizarre…
- Métaphore.
– Ouais, c’est ça.
– Une métaphore, papa.
– Ouais, ça doit être ça, méta qu’est-que chose… »

mercredi 5 septembre 2012

Un centime est un centime

Dur retour aux réalités parisiennes:

1) Je paye mon café au comptoir d'un bistrot du 1er arrondissement, un café qui vaut 2 euros et 10 centimes.
"J'ai deux euros et huit centimes... - Vous avez un distributeur à deux cents mètres."

2) Une femme s'installe au zinc après avoir mis en garde ses trois chiens de taille réduite: "Vous m'attendez sagement, hein ?"
Sur l'écran, BFM présente des images d'une convention démocrate à laquelle participe Michelle Obama.
"Pourquoi on la voit autant, celle-là ? Son mari est mort ?"

3) Chez Picard, une femme apparemment distinguée fait une apparition tonitruante. Avant même d'avoir vraiment franchi les portiques d'entrée, voyant que certains rayons sont vides, elle s'exclame sur un ton très désagréable, et d'une voix très forte, parlant au pauvre garçon derrière la caisse sans même lui adresser de regard: "Mais enfin, vous n'avez plus de glaces ?"
Le garçon, timidement, lui répond qu'ils ont dégagé certains rayons pour le mois d'août. Soulagée, mais l'air toujours aussi mécontent, la femme débute ses achats.