mercredi 12 janvier 2022
Remarques en vrac sur "Guerre et Paix" de Tolstoï (1/3)
Par admin, mercredi 12 janvier 2022 à 16:07 :: La Viveuse (2022)
Sa lecture m’aura accompagné tout au long de 2021
J’ai apprécié que l’auteur mène le roman comme une enquête sur le sens de la vie, plusieurs personnages convergeant vers une réponse sans ambages : la seule attitude valable à adopter consiste à épouser la force qui structure l’univers, à savoir l’amour / Tolstoï parsème le roman de digressions sur les lois de la guerre et, mine de rien, j’y ai lu des choses beaucoup plus instructives que chez Clausewitz ou Sun Tzu / Il explique à plusieurs reprises que les lois de l’Histoire nous restent mystérieuses, ce faisant il nous donne envie de nous plonger dans des ouvrages d’histoire ou de philosophie, un peu comme si son roman constituait le seuil pour une œuvre encore à venir / A la fin du roman, Tolstoï nous offre de très beaux chapitres sur le mariage, le présentant comme un idéal exigeant et sublime – ce genre de développement peut paraître conservateur, mais il détone dans un paysage littéraire plutôt consacré, d’ordinaire, au sarcasme vis-à-vis de cette institution / L’auteur donne la sensation d’une grande sincérité, comme s’il jouait sa propre vie, différent en cela de tellement d’autres auteurs brillants du même siècle / Le livre est construit par chapitres assez courts, fondés sur une scène ou une idée forte, aussi denses que des nouvelles ; structure moderne proche du feuilleton, et qui force le respect du lecteur par son efficacité et sa sorte de politesse : il n’y a (quasiment) pas de longueurs dans ce roman de 1500 pages !
J’ai apprécié que l’auteur mène le roman comme une enquête sur le sens de la vie, plusieurs personnages convergeant vers une réponse sans ambages : la seule attitude valable à adopter consiste à épouser la force qui structure l’univers, à savoir l’amour / Tolstoï parsème le roman de digressions sur les lois de la guerre et, mine de rien, j’y ai lu des choses beaucoup plus instructives que chez Clausewitz ou Sun Tzu / Il explique à plusieurs reprises que les lois de l’Histoire nous restent mystérieuses, ce faisant il nous donne envie de nous plonger dans des ouvrages d’histoire ou de philosophie, un peu comme si son roman constituait le seuil pour une œuvre encore à venir / A la fin du roman, Tolstoï nous offre de très beaux chapitres sur le mariage, le présentant comme un idéal exigeant et sublime – ce genre de développement peut paraître conservateur, mais il détone dans un paysage littéraire plutôt consacré, d’ordinaire, au sarcasme vis-à-vis de cette institution / L’auteur donne la sensation d’une grande sincérité, comme s’il jouait sa propre vie, différent en cela de tellement d’autres auteurs brillants du même siècle / Le livre est construit par chapitres assez courts, fondés sur une scène ou une idée forte, aussi denses que des nouvelles ; structure moderne proche du feuilleton, et qui force le respect du lecteur par son efficacité et sa sorte de politesse : il n’y a (quasiment) pas de longueurs dans ce roman de 1500 pages !