J’achève la lecture, distrayante, de Sexus Politicus (Deloire/Dubois, chez Albin Michel), cette longue recension d’anecdotes sur la vie sexuelle de nos hommes politiques. J’ai surtout retenu quelques bons mots :

« Après la victoire contre Balladur en 1995, Villepin s’était exclamé en privé : « Ceux-là, on les a baisés avec du gravier ! » » (p24)

« Selon l’historien Michel de Decker, « le comte d’Evreux avait épousé une femme très jolie vue de dos » » (p57)

« A propos de deux hommes politiques, dont l’un avait épousé la femme de l’autre, Couve de Murville persiflait, en parodiant le langage militaire : « Ils ont servi dans le même corps. » » (p78)

Bernadette Chirac, à propos de Marie-France Garaud : « Moi, elle me prenait pour une parfaite imbécile… Son tort a été de ne pas se méfier assez de moi. On ne se méfie jamais assez des bonnes femmes. » (p137)

« En 1986, Chirac est excédé par son homologue britannique, Margaret Thatcher : « Qu’est-ce qu’elle veut encore, la ménagère, mes couilles sur un plateau ? » »

« Pour l’empêcher de le quitter, Balkany l’aurait menacée avec une arme de poing dans son appartement boulevard de Courcelles à Paris. Mieux, un 357 Magnum à la main, il lui aurait imposé une fellation. (…) Il concède qu’il possède une arme, mais jure qu’elle se trouve à la campagne. (…) Isabelle Balkany vient au secours de son mari, avec cette phrase désormais célèbre dans les arcanes de la politique : « Mon mari n’a jamais eu besoin d’un revolver pour se faire tailler une pipe. » » (p317)

Au final, et au risque de paraître moralisateur, je trouve difficile d’éprouver de l’admiration pour cette armée d’hommes politiques toutes couilles devant, prêts à n’importe quelle extravagance pour s’en taper le maximum. C’est amusant, mais ça ne les grandit pas vraiment… Non seulement on peut s’effrayer qu’ils aient l’air de travailler si peu, mais je me suis surpris à trouver de la noblesse aux quelques-uns qui ne cèdent (apparemment) pas à la tempête rose : des De Gaulle, des Jospin…