Jean-Louis Murat avait quelque chose d'un Neil Young français : guitares crépusculaires, thèmes forts et sombres, colère et mélancolie... La voix du premier était grave, celle du second très aiguë, mais les deux paraissaient chancelantes. Surtout, Murat me semblait avoir préservé une dimension du blues rock qui se perd la plupart du temps quand elle franchit l'Atlantique : une propension naturelle à chanter les mœurs locales et l'attachement à une certaine rusticité.