Il y a déjà dix ans, un élève d’origine africaine avec lequel je parlais beaucoup de rap (il devait s’étonner qu’un prof s’y intéresse autant) m’avait dit sur un ton très sérieux, presque surpris par son audace : « Je ne sais pas ce que vous pensez de Johnny… Mais vous savez, nous, on ne comprend pas trop… On sait que les Français l’aiment beaucoup, et qu’ils seront très tristes quand il mourra… Mais on ne comprend pas, vraiment… » Surpris, j’avais dû lui répondre quelque chose du genre : « Tu sais, j’aime à la fois Booba, Snoop et Johnny… » Et nous en étions resté là.