Je n'irai pas aux réunions d'hommage à Dominique Bernard. Marre des bougies, des bisous, des slogans tartes. Marre des autorités (éducatives, politiques, médiatiques) qui me convoquent pour des cérémonies qui me dictent, bon an mal an, ce que je dois penser. Il y a trois ans j'avais été dégoûté par la manifestation qui s'était organisée devant la mairie du Havre, où j'étais en vacances. Révolté par ces syndicalistes aux looks d'anars qui ne trouvaient rien d'autre à cracher dans leur porte-voie que d'ineptes "pas d'amalgame", j'avais insulté quelques personnes et failli monter sur l'estrade pour prendre la parole ou en venir aux mains. J'aurais dû. Monsieur Bernard mérite mieux que des pleurnicheries, souvent hypocrites. Il mérite qu'on agisse - ça fait trop longtemps que la France est devenue cette pauvre fille impuissante et triste, mal servis par des hommes politiques sans âme, sans cœur, sans courage.