La littérature sous caféine


jeudi 28 février 2013

"Dérangeant et classique"

Sur le site Toutelaculture.com :

"Après « Suicide Girls » (2010), la plume à la fois dérangeante et classique d’Aymeric Patricot est de retour aux éditions Léo Scheer. Dressant le portrait d’un citoyen lambda qui ne peut résister à ses pulsions de violence à l’égard des femmes, « L’homme qui frappait les femmes » frappe un grand coup de pied dans la fourmilière de la nature humaine. En librairies depuis le 6 février 2013.

Le narrateur revient sur la face cachée d’une vie préoccupé par les femmes, mais pas par leur beauté ou leur douceur, plutôt par les bleus infligés. Éducation sentimentale, régime d’équilibriste, puis chute inévitable, le roman détaille avec art le parcours de cet homme qui ne connaît que le plaisir de frapper les femmes, quitte à puncher son coup incognito dans une arrière-cour avant de fuir lâchement, la peur d’être démasqué au ventre…

Extrêmement bien écrite, cette confession sans gants, ni refoulements a à la fois quelque chose de suranné dans le ton. Sorte de pastiche de monologue de libertin du 18ème siècle, qui serait esclave d’un vice particulièrement choquant, le texte grésille cependant de toute l’énergie de cette violence enfin défoulée. le contraste entre cette forme traditionnelle et le fond complétement tabou et actuel renforce d’autant l’impression de malaise. Il semble donc dommage que l’auteur se sente obligé de philosopher après s’être montré si bon littérateur, dans une postface où il tente de se disculper de tout lien d’inspiration direct. On aurait encore préféré la traditionnelle préface disant que le journal de cogneur de femmes a été retrouvé par le narrateur quelque part sur un banc public dans un parc… Mais à ce détail près, le texte se tient, dense et noir, et nous tenons là un roman de très grande qualité
."

jeudi 21 février 2013

"Un homme dont on ressent la tristesse et qui, malgré tout, nous émeut"

Un article de Loïc Di Stefano sur le site Salon-litteraire.com :

"[…] la brutalité […] cette amie perverse »

C'est un roman assez dérangeant que celui d'Aymeric Patricot, au point où il estime nécessaire de le faire suivre d'une manière de justification consacrée à "l'Insoutenable", sujet même de son roman. Cette démarche étonne, à moins que l'auteur ne se prenne pour Molière... Le sujet de cet insoutenable ? L'homme qui frappait les femmes raconte la vie d'un homme obsédé par un besoin de violence envers les femmes, la sienne, celles qui passent, celles sur lesquelles il peut taper, d'abord des baffes puis, dans un désir de destruction, des coups de poings...

« Je ne voyais pas de solution. Sans cette chose qu'était la brutalité, je percevais mon existence comme une forme terriblement vide, et j'étais angoissé chaque fois que j'imaginais ce que j'aurais été sans elle. paradoxalement, c'était cette vacuité qui me déprimait. »

Découvert par hasard quand une jeune fille le frappe au lycée et que, contrairement aux usages, il lui rend sa baffe, cette brutalité devient vite consubstantielle au narrateur. Il organise toute sa vie en fonction de la possibilité d'assouvir cette pulsion. Comble de l'ironie, c'est comme président d'une association de lutte contre la violence faite aux femmes qu'il atteint son plein épanouissement personnel.

« […] J'avais suffisamment fréquenté l'animal que j'étais pour savoir, d'une part, comment tenir en bride mes pulsions, d'autre part, comment les assouvir sans prendre de risque. »

Le roman est le parcours d'un homme rongé par sa pulsion, et cette pulsion est ce qui rabaisse l'homme aux yeux de toute la société, l'acte le plus vile et le plus méprisable qui soit. Pourtant, frapper une femme ne lui confère aucun pouvoir sur elle, ce n'est pas pour lui un acte de puissance machiste, ce n'est même pas cela, c'est juste un besoin, une pulsion maladive... Le ton assez neutre pose un climat presque technique, pour éviter toute empathie, mais laisse sourdre la souffrance du narrateur qui comprend que ce qui le détruit lui est nécessaire.

Ce qui est vraiment dérangeant dans ce roman, c'est que le lecteur, au fur et à mesure, oublie la violence faite aux femmes, en fait une anecdote dans le parcours d'un homme dont on ressent la tristesse et qui, malgré tout, nous émeut
"

mercredi 20 février 2013

"Un coup de coeur particulier..." (Europe 1)

Interview par Valentin Spitz dans l'émission "Des cliques et des claques" (quel titre merveilleusement accordé au livre !)


"L'homme qui frappait les femmes" (A... par monsieurping2

jeudi 14 février 2013

Avec Brigitte Lahaie sur RMC


Brigitte Lahaie / A.Patricot : "L'homme qui... par monsieurping2

lundi 11 février 2013

"Bizarrement, c'est agréable"

Un article sur le site Toujours à la page.

Un autre paru sur le site Parutions.net :

"Dans la peau de l'agresseur.

La violence faite aux femmes fait l’objet de bien des publications, bien des études, bien des statistiques, de façon à trouver des solutions pour protéger les victimes, voire enrayer ce fléau. Mais peu de romanciers ont considéré les choses sous l’angle fort et inattendu retenu par Aymeric Patricot, en se mettant dans la peau de l’agresseur et en décortiquant le mécanisme qui l’entraîne inéluctablement vers les coups.

«Je ne chercherai pas à me justifier, ni même à présenter les choses sous un jour avantageux pour moi»… Ainsi débute la narration et le début d’une longue analyse froide des faits. Le personnage, attaché parlementaire à l’Assemblée nationale, Président d’une association de défense des femmes battues, marié, obéit à des pulsions qui le mèneront loin et détruiront sa vie. Ce qu’il y a d’impressionnant dans ce texte, outre le style quasi universitaire, c’est la distance que met le narrateur entre les actes, leur déroulement et la façon d’en parler. Une lucidité toujours présente et une recherche sans complaisance d’une explication sont les fils conducteurs de ce livre réaliste et cruel.

«Il y avait quelque chose de lisse et de monotone dans la succession des semaines, et même d’insupportable : ce n’était donc que ça le bonheur ?... l’excitation de mes dérapages me paraissait désirable». (…) «Sans cette chose qu’était la brutalité, je percevais mon existence comme une forme terriblement vide, et j’étais angoissé chaque fois que j’imaginais ce que j’aurais été sans elle»…

La lecture est cependant, bizarrement, agréable. Nous sommes loin des faits divers sanglants et misérabilistes, plus proches de ces médecins légistes de séries policières qui portent sur les cadavres une regard neutre et il est fascinant de suivre cette déchéance lucide, impossible à éviter, accentuée par la vengeance des femmes.

En homme de littérature et de réflexion, l’auteur termine par L’Insoutenable, essai sur le choix du livre, comme sur ce qui est insoutenable dans la vie, avec un parallèle étonnant entre l’écriture de ce type de sujets et la musique, l’exercice musical impliquant le corps et donc entraînant l’expression d'un cri.

Un ouvrage original et de grande qualité.
"

jeudi 7 février 2013

"L'écriture est vraiment top" (La Fringale littéraire)

Interview par Christophe Mangelle, diffusé sur le site La Fringale littéraire, le jour de la sortie du livre (06/02/2013) :



mercredi 6 février 2013

"L'homme qui frappait les femmes" sur RFI (6/02/13)


Aymeric Patricot sur RFI pour "L'homme qui... par monsieurping2