La littérature sous caféine


lundi 13 juin 2022

Suicide girls, épisode 2/10



Aamaury se dépêtre avec ses problèmes de jalousie, Manon subit son première traumatisme...

mercredi 8 juin 2022

"Suicide girls" en livre audio, épisode 1/10

A partir d'aujourd'hui et une fois par semaine, sur la plupart des plateformes (Spotify, Apple, Youtube...), je diffuserai sous forme d'épisodes le roman dont j'ai réalisé la version audio avec l'aide de l'actrice Natacha Régnier, du musicien Olivier Calmel et du graphiste et ingénieur du son Edouard Meyer.

Il s'agit d'un roman publié en 2010 aux Editions Léo Scheer, sur le thème des violences sexuelles et des héritages familiaux.

Un jeune homme marqué par le suicide de son père, une jeune femme esthétisant son rapport à la mort… Ils prennent la parole à tour de rôle pour dire leur histoire d’amour.

mardi 23 novembre 2021

Projet de version audio de "Suicide Girls" avec Natacha Régnier



Lecture de mon roman "Suicide girls" (Léo Scheer, 2010) avec la talentueuse Natacha Régnier, pour une version audio disponible en 2022 (montage et photo, Edouard Meyer, sur une musique d'Olivier Calmel)

mardi 25 mai 2021

Avant MeeToo, après MeeToo

Avant MeeToo, certains libraires trouvaient « Suicide Girls » (Léo Scheer, 2010) trop dur pour envisager une présentation. Je recherche aujourd’hui, pour un podcast, quelqu’un pouvant lire les chapitres du personnage féminin. Et une actrice justifie son refus en me répondant que, depuis MeeToo, elle aspire à des textes lumineux, qui proposent de l’espoir ! Je me demande parfois si tous les prétextes ne sont pas bons pour éviter le sujet des violences faites aux femmes… :D

mercredi 27 novembre 2019

Les violences faites aux femmes : fin de l'histoire

Entre 2006 et 2013 j’ai écrit trois romans sur les violences faites aux femmes (notamment « Suicide Girls » chez Léo Scheer) en partie parce que j’étais très étonné par le silence qui se faisait autour de ce sujet. Je ne comprenais pas que les femmes ne se révoltent pas contre certaines figures médiatiques connues pour leur brutalité sexuelle, mais aussi que la plupart des gens engagés à gauche ne cherchent pas à s’emparer du thème. A ce sujet, je me souviendrai longtemps de ce libraire du 20ème arrondissement de Paris, à côté de chez moi, qui a refusé d’organiser une table ronde autour de viol « parce que c’était trop glauque. »

Aujourd’hui, le mouvement contre les violences faites aux femmes est mondial, et je pense que c’est une bonne chose – même si je suis horripilé par de certaines figures féministes, que je trouve parfois idéologues. En tout cas je suis surpris que les choses changent aussi vite en la matière, bouleversant au passage le champ littéraire. Et je pense maintenant ne plus écrire sur le sujet, à la fois parce que mes trois romans n’ont pas eu d’écho, et parce que nous entrons sans doute dans un âge où le thème se banalise, où les livres à ce propos se multiplient, et où les éditeurs et les lecteurs attendent davantage des paroles de femmes que des regards d’hommes.

lundi 12 juin 2017

Edouard Philippe et la beauté des femmes

Il y a quelques années, j’animais un atelier d’écriture sur le campus havrais de Sciences-Po. Edouard Philippe venait d’être investi comme maire et nous avons été présentés. Il m’a dédicacé son deuxième thriller, « Dans l’ombre », et je lui ai dédicacé mon « Suicide Girls » (Léo Scheer). S’est-il dit en découvrant ce petit roman noir, très noir, qu’il avait eu raison de préférer à la vie littéraire l’univers autrement plus pragmatique de la politique ?

Quelques semaines plus tard, je l’ai invité à intervenir devant mes étudiants et il m’a gentiment rendu visite. Pendant une heure il nous a parlé de ces deux activités qu’il menait de front. Et, au terme de la séance, il n’a pas hésité à flirter avec la provocation en répondant avec malice à la question « Quelle est selon vous la principale qualité d’une femme ? » par un elliptique : « La beauté ». Après qu’il a quitté la salle, plusieurs étudiantes en pâmoison ont avoué l’avoir trouvé singulièrement charismatique – sans doute n’osaient-elles pas dire devant leurs camarades : « séduisant ». Manifestement, sa posture d’homme d’action faisait un effet renversant. Et, pour la seconde fois, il a dû préférer les arcanes de la vie politique à celles de l’écriture.

mercredi 30 septembre 2015

Eva Ionesco, noirceur

Si je tarde à lire "Eva" de Simon Liberati (Août 2015), et alors même que cette même Eva (Ionesco) se trouve en couverture de "Suicide Girls" (2010), c'est que j'hésite à déflorer le mystère de cette photo somptueuse qui nous semblait, à mon éditeur et à moi, correspondre idéalement à mon histoire de jeunes filles perdues dans leur propre noirceur. Eva chercherait d'ailleurs un peu plus tard à faire retirer cette couverture, sans succès cependant puisque c'est sa mère, auteur de la photo, qui en détenait encore les droits.

samedi 5 octobre 2013

"Impression de lire un journal intime..."

Une lettre de lectrice :

"Bonjour M. Patricot,

Nous nous sommes rencontrés lors du salon du livre à l'île de Ré, j'ai acheté votre livre Suicide girls et vous avais promis de vous donner mon avis sur ce roman!

J'ai d'abord été surprise par le style parce que j'ai l'habitude de lire de la littérature classique. Finalement j'ai eu l'impression de lire un journal intime, et d'être à la meilleure place pour comprendre les préoccupations du narrateur.

Le suicide, la dépression et la "folie" sont des sujets qui m'ont toujours interrogée.

J'ai pu agréablement me retrouver dans le personnage principal, fasciné par ses "suicide girls", ("suicide boys" pour moi!) Il recherche à comprendre comment fonctionne ces filles, ce qu'elles ressentent.

Comment interpréter le personnage de Laurence? ne représente t-elle pas les gens "normaux" qui nous entourent? Elle vie avec le personnage principal, elle est censée le connaitre mais finalement elle est incapable de comprendre l'homme avec lequel elle vie. Un gouffre se crée entre elle et lui, le "faible". Et pourtant on l'excuse!

À propos du personnage de Manon, je pense que vous retranscrivez de manière juste la situation de malêtre que tout adolescent ou adolescente peut rencontrer au collège. Le regard des autres, la peur d'être différent. Avec son passé on comprend le besoin de chasteté qu'elle éprouve lorsqu'elle est avec son "ange noir".

J'avoue avoir été un peu perplexe par la fin du livre, les deux personnages se séparent, semblent chacun aller vers une vie plus lumineuse. Ils sortent des ténèbres mais je n'ai pas bien compris ce qui leur a permis de sortir de l'obscurité, de lui dire adieu et d'aller sereinement vers une vie apaisée. Est ce le fait de savoir que quelqu'un les comprend? Pour le personnage principal de s'être accepté tel qu'il est? d'avoir donné une explication à l'hypothèse du suicide de son père?

En définitive, j'ai apprécié votre livre, il m'a permis d'aborder la question du suicide d'une autre façon. Il me semble que vous vous attachez plus à l'expérience, au passé de la personne tandis que j'avais l'habitude de l'aborder d'un point de vue plus existentialiste, plus théorique par rapport au sens de la vie.
"