La littérature sous caféine


lundi 27 octobre 2025

Malet / Tardi

De temps en temps je me laisse aller au polar. J'y ai de grandes joies comme de grandes déceptions. Souvent, le genre me paraît manquer de caractère en dépit de ses pétarades. Récemment c'est Léo Malet qui m'est tombé des mains. Son titre célèbre a du chien : "La vie est dégueulasse" ; le texte manque de vraies bonnes pages et d'une psychologie autre que sommaire. Autant lire Malet dans les versions illustrées par Tardi, le Gustave Doré du 20eme siècle : ses dessins, eux, sont vraiment forts en gueule.

dimanche 26 octobre 2025

Conscience vitale

Je ne suis pas croyant mais je fréquente chaque jour davantage les cultures religieuses. Je lis les mystiques, j'écoute les requiem, j'observe les vitraux, je fréquente la Bible - récemment, j'ai par exemple relu l'Apocalypse dans la somptueuse version Diane de Selliers illustrée par la tapisserie d'Angers. Et ce n'est pas la mortification telle que la pratiquait Bernard de Clairvaux qui m'intéresse mais un certain niveau de "conscience vitale" comme l'écrivait DH Lawrence quand il parlait de la folle dimension païenne hantant certains passages de l'Apocalypse. Les images, les symboles, les élans, les visions... A ce propos je partage l'ironie féroce de Romaric Sangars dans son brillant petit essai "La dernière avant-garde" (Cerf, 2023) vis-à-vis de ceux qui partent à l'autre bout de la planète pour glaner quelque frisson spirituel. Il leur suffirait ici même de tendre l'oreille et d'ouvrir les yeux pour entrevoir des vertiges, des éblouissements.

vendredi 3 octobre 2025

Femmes

Dounia Tengour avait parlé ici-même de "La Viveuse" (il en fallait du toupet pour aborder un sujet si sensible). Je la retrouve trois ans plus tard en historienne et narratrice passionnée, capable d'écrire un gros volume au rythme d'enfer tout en menant de main de maître sa carrière de journaliste. Jeanne la folle, Catherine d'Aragon, Annaëlle, Dounia... Nous en aurons fréquenté des femmes fortes !