J’organise un atelier d’écriture à Epernay et pour cela j’ai dû prendre le statut d’autoentrepreneur. Je paye sur mes bénéfices des taxes puis des impôts, après avoir réglé un certain nombre de frais fixes parmi lesquels la location d’une salle, un impôt sur les entreprises, et surtout une assurance totalement absurde, censée couvrir l’organisation d’un travail en groupe. Nous souscrivons pourtant tous déjà, chacun de notre côté, des assurances civiles, j’imagine que le Centre des Arts souscrit de son côté des assurances pas possibles. Il s’agit donc de redoubler toutes ces assurances avec une assurance supplémentaire couvrant, j’imagine, le risque que les stylos prennent feu ou que, pris d’une irrépressible fureur créatrice, nous nous mettions à saccager au cutter le tableau blanc. Comment ne pas penser au génial personnage de Séraphin Lampion, l’assureur ? J’ai la nette impression qu’il a triomphé à l’échelle de la société toute entière.