La littérature sous caféine


vendredi 19 septembre 2025

Habits

Quand j'étudiais à la Sorbonne, j'écoutais avec beaucoup de surprise toutes ces filles qui se passionnaient pour la littérature médiévale. Je ne comprenais pas d'où venait leur fascination. L'une d'entre elles écrivait un mémoire sur la description des habits dans les romans de geste et cette ultra-spécialisation me paraissait un mystère. Aujourd'hui je lis avec le plus vif intérêt la page que consacre Chrestien de Troyes à la tunique de la princesse dans "Erec et Enide". J'aurai donc mis trente ans à comprendre la beauté de ces admirables vieilleries.

Artémis

J'embête beaucoup les étudiants avec la mythologie. Ils prennent ça pour une culture momifiée ! Quelle énergie pourtant, quelle folie dans la moindre légende, le moindre éclat visuel. Témoin, cette hallucinante Artémis d'Éphèse découverte à Naples. On dirait un délire d'auteur SF sous stéroïdes, à mi-chemin entre Moebius et William Gibson.