Elucider le BDSM
Par admin, samedi 13 septembre 2025 à 15:45 :: Littérature française :: #1361 :: rss
C’est amusant, la prose de Chloé Saffy se fait didactique au moment d’entreprendre un grand livre sur le BDSM – exactement comme un Maître avançant à pas feutrés pour ne pas effaroucher sa proie. Vous en apprendrez beaucoup sur la soumission en lisant « La vocation » (Cherche-Midi, août 2025). Vous y suivrez l’histoire de Salomé qui se confie à la narratrice déjà connue pour ses romans érotiques : la jeune femme s’est peu à peu soumise à un couple, renonçant à son libre arbitre, déménageant chez ses maîtres et se pliant à toutes leurs volontés, jusqu’à subir de la chirurgie.
L’étude de ce cas devient l’occasion de réflexions bien menées sur le sens profond du BDSM, agrémentées de références à des œuvres littéraires ou cinématographiques – Histoire d’O, Nelly Arcan, Sacher-Masoch… Par des allers-retours entre sa vie et celle de sa correspondante, l’autrice élucide le mystère par petites touches agrémentées de notes. Elle devient à la fois maîtresse et élève et cela donne cette couleur très particulière au récit, ce tempo tranquille pour une matière incandescente.
En amont de la sortie de « La Viveuse » (Léo Scheer, 2022), j’avais moi aussi pioché dans cette littérature pour éclairer ma démarche, puisque le thème en était si singulier – j’avais cependant gardé ces références à l’extérieur du livre, en les publiant sur les réseaux. Je m’étais également senti tenu à un certain classicisme. Quant à mon personnage, il partageait de nombreux points communs avec Salomé – études en BTS, volonté de s’arracher à un destin médiocre, vide intérieur. Et cette dernière notion n’est pas la moindre puisque j’ai toujours eu l’intuition que ce genre de thème cachait une aspiration secrète à la spiritualité, au dépouillement. En ce sens, la vocation du titre peut aussi s’entendre comme une vocation à la pureté.
En amont de la sortie de « La Viveuse » (Léo Scheer, 2022), j’avais moi aussi pioché dans cette littérature pour éclairer ma démarche, puisque le thème en était si singulier – j’avais cependant gardé ces références à l’extérieur du livre, en les publiant sur les réseaux. Je m’étais également senti tenu à un certain classicisme. Quant à mon personnage, il partageait de nombreux points communs avec Salomé – études en BTS, volonté de s’arracher à un destin médiocre, vide intérieur. Et cette dernière notion n’est pas la moindre puisque j’ai toujours eu l’intuition que ce genre de thème cachait une aspiration secrète à la spiritualité, au dépouillement. En ce sens, la vocation du titre peut aussi s’entendre comme une vocation à la pureté.










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