Sandrine Collette, apparue dans la dernière liste des goncourables, s'inspire beaucoup du Morvan pour écrire des romans âpres, durs, tout entiers forgés par l'instinct. C'est curieux, à mes yeux le Morvan est devenu au contraire un paradis, vaste jardin merveilleusement dessiné, patchwork équilibré de prairies, de champs, de forêts, de bocages, de ruisseaux. Les villages y sont paisibles - un peu mourants - et les vaches plus nombreuses que les passants. Quelques châteaux s'y perdent dans la brume. L'eau sous toutes ses formes y est très présente. J'aime y chercher là-bas des leçons de géographie heureuse.