La littérature sous caféine


Intelligence de Brigitte Lahaie

La fameuse phrase de Brigitte Lahaie était sans doute maladroite (« On peut jouir lors d’un viol »), qui plus est dans un contexte de débat tendu sur la question des violences faites aux femmes. Mais elle ne méritait pas les tombereaux d’injures qui se sont abattus sur elle, surtout de la part d’activistes dont la bêtise et l’agressivité font souvent froid dans le dos.

Bien sûr, je suis d’autant plus enclin à trouver des circonstances atténuantes à Brigitte Lahaie qu’elle a été la seule, je dis bien la seule (avec Radio Nova) à oser parler de « L’homme qui frappait les femmes » (Léo Scheer, 2013) – c’était sur les ondes de RMC. Et alors que le roman ne s’attirait qu’indifférence ou hostilité, la plupart des critiques confondant l’auteur et le personnage, le thème et le propos, Brigitte Lahaie seule comprenait que la description d’un psychopathe n’était pas une façon de le célébrer, mais de prendre le mal à la racine pour – qui sait ? – rêver un jour de l’éradiquer. Ne faut-il pas que le débat contemporain soit misérable pour qu’une ancienne actrice porno montre plus d’intelligence et de sensibilité que tous nos procureurs médiatiques autoproclamés !


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