La littérature sous caféine


"Ma poitrine a forgé ma vie bien plus que je ne l'ai façonnée" (La femme à forte poitrine dans "Les Vies enchantées", citée par L'Express)

"Heu-reux

Où trouvons-nous notre bonheur ? Réponses d'anonymes à Aymeric Patricot. Savoureux.

Quoi de plus déprimant que les traités sur le bonheur ? On oscille entre copie de bac philo et manuel de développement personnel. Saluons donc le dernier livre d'Aymeric Patricot, qui renouvelle le genre en présentant une série de témoignages anonymes sur ce qui leur procure du bonheur dans la vie. Concept tout simple, mais diablement efficace.

Le casting est excellent. Il y a Camille-la-paysagiste, qui oublie ses cheveux gris dès qu'elle arpente son jardin, sécateur en main. Jean-François-l'érudit, qui accumule compulsivement les étagères de livres, ambitionnant de rivaliser avec Wikipédia. Ou encore le control freak, qui photographie tous ses objets et archive le moindre ticket d'entrée à une exposition.

Imperceptiblement, ces témoignages, consignés chacun en quelques pages, amènent à nous interroger sur nos propres bonheurs. Quel espace leur ménageons-nous encore dans la routine de nos vies ? Et quelle est la part de notre libre arbitre ? A ces questions métaphysiques, la "femme-à-forte-poitrine" apporte une réponse claire: "Ma poitrine a forgé ma vie bien plus que je ne l'ai façonnée." Avec Patricot, le bonheur est toujours une idée neuve en Europe."

L'Express, Jérôme Dupuis, 10/02/2016


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