"Les Français ne croient plus en leur avenir" (Echo belge)
Par admin, dimanche 5 janvier 2014 à 10:18 :: "Les Petits Blancs" (2013) :: #757 :: rss
Cette semaine, une page sur le thème "Les Français ne croient plus en leur avenir" dans L'Echo belge signée Isabelle Repiton, qui m'a interviewé à propos des Petits Blancs:
Qui sont ces «petits Blancs» sur lesquels vous venez de publier un livre, mi-essai, mi-recueil de témoignages?
En enseignant 10 ans en France dans des quartiers très métissés, j’ai constaté que la question raciale est venue s’ajouter à la question sociale. Les «petits Blancs» sont divers comme les témoins de mon livre: ancien ouvrier, paysan, SDF, chômeuse, gardien d’immeuble, employé… Le trait commun, c’est qu’ils se sentent abandonnés, exclus. Ils ne rentrent dans aucune case, ils sont dans un angle mort. La pauvreté n’intéresse pas la droite. La gauche socialiste a délaissé les questions sociales, pour celles des minorités ethniques et sexuelles. Cela génère une rancoeur: «je suis pauvre mais je passe pour un privilégié (parce que je suis Blanc)». Aux Etats-Unis, la notion de white trash (déchet blanc), dont le chanteur Eminem est un représentant, a pignon sur rue. Des universités ont des cursus de whiteness studies.. En France, il y a un déni, c’est un thème interdit.
Quelles conséquences politiques?
Certains votent pour les extrêmes, Front National ou extrême gauche, mais beaucoup ne votent plus. Les «petits Blancs» se sentent pris entre deux fronts: les minorités ethniques d’une part, et la bourgeoisie bien pensante d’autre part. Celle-ci leur fait la morale, les accuse de racisme, bien qu’ils se métissent plus qu’elle. Le spectre du déclassement hante une partie des classes moyennes, qui a peur de retomber dans la pauvreté dont leurs parents avaient pu s’extraire. D’où leur mépris pour les petits Blancs.
Pourquoi parlez-vous de «déculturation» des petits Blancs?
J’ai été frappé lors d’une visite au Louvre, que des élèves musulmans connaissent Jésus, sa place dans le Coran, et se sentent plus à l’aise avec la présence du Dieu chrétien dans la peinture, qu’un «petit Blanc» élevé sans religion. Celui-ci n’a pas «d’épaisseur culturelle», face à des gens qui revendiquent des traits culturels affirmés. Or il est censé représenter le pays d’accueil: cette inversion des schémas provoque un déséquilibre, une angoisse existentielle. La Nation, la République, sont des notions disqualifiées, qui ne comblent plus ce vide culturel.
Qui sont ces «petits Blancs» sur lesquels vous venez de publier un livre, mi-essai, mi-recueil de témoignages?
En enseignant 10 ans en France dans des quartiers très métissés, j’ai constaté que la question raciale est venue s’ajouter à la question sociale. Les «petits Blancs» sont divers comme les témoins de mon livre: ancien ouvrier, paysan, SDF, chômeuse, gardien d’immeuble, employé… Le trait commun, c’est qu’ils se sentent abandonnés, exclus. Ils ne rentrent dans aucune case, ils sont dans un angle mort. La pauvreté n’intéresse pas la droite. La gauche socialiste a délaissé les questions sociales, pour celles des minorités ethniques et sexuelles. Cela génère une rancoeur: «je suis pauvre mais je passe pour un privilégié (parce que je suis Blanc)». Aux Etats-Unis, la notion de white trash (déchet blanc), dont le chanteur Eminem est un représentant, a pignon sur rue. Des universités ont des cursus de whiteness studies.. En France, il y a un déni, c’est un thème interdit.
Quelles conséquences politiques?
Certains votent pour les extrêmes, Front National ou extrême gauche, mais beaucoup ne votent plus. Les «petits Blancs» se sentent pris entre deux fronts: les minorités ethniques d’une part, et la bourgeoisie bien pensante d’autre part. Celle-ci leur fait la morale, les accuse de racisme, bien qu’ils se métissent plus qu’elle. Le spectre du déclassement hante une partie des classes moyennes, qui a peur de retomber dans la pauvreté dont leurs parents avaient pu s’extraire. D’où leur mépris pour les petits Blancs.
Pourquoi parlez-vous de «déculturation» des petits Blancs?
J’ai été frappé lors d’une visite au Louvre, que des élèves musulmans connaissent Jésus, sa place dans le Coran, et se sentent plus à l’aise avec la présence du Dieu chrétien dans la peinture, qu’un «petit Blanc» élevé sans religion. Celui-ci n’a pas «d’épaisseur culturelle», face à des gens qui revendiquent des traits culturels affirmés. Or il est censé représenter le pays d’accueil: cette inversion des schémas provoque un déséquilibre, une angoisse existentielle. La Nation, la République, sont des notions disqualifiées, qui ne comblent plus ce vide culturel.
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