La littérature sous caféine


Prendre du ventre ET des seins

1) Une femme d’une cinquantaine d’années, gouailleuse, à une terrasse : « Oui, j’ai pris du ventre ! Et alors ? J’ai pris des seins, aussi ! AH AH AH ! » (rire sarcastique)

2) Un octogénaire au beau visage, à la belle dégaine, clopant et buvant pendant qu’il discute avec une quinqua bobo : « Tu trouves déprimant ce que je te raconte ? Vraiment ? Mes théories sur Marx, sur la finance, sur l’avenir du monde, tout ça ? C’est vrai, c’est déprimant ! Mais c’est marrant, moi je suis pas du tout déprimé ! C’est peut-être que je crois pas à ce que je dis, au fond… C’est ça, je crois pas mes propres salades… AH AH AH ! »

3)- Une remarque d'un ami-lecteur à propos de Suicide Girls : « Tu utilises souvent le mot « queue », plutôt que sexe… Ça me paraît en décalage avec le langage plutôt soutenu, par ailleurs, du narrateur. En revanche tu utilises à deux reprises, me semble-t-il, le mot « précis » pour parler du ventre, ou de la poitrine, d’une femme, et c’est un terme que je trouve particulièrement bien choisi. »

4) Une remarque d'une amie-lectrice: « Quelque chose m’a agacé à propos du narrateur : une certaine naïveté de sa part… D’ailleurs lui-même utilise ce mot vers la fin. Dans quelle mesure est-il vraiment naïf ? Dans quelle mesure en est-il conscient ? J’ai du mal à me faire une opinion à ce sujet… Ca m’a gêné, je dois te dire, dans ma lecture… J’ai du mal à le cerner, ce narrateur… Se moquerait-il un peu de moi ? »

COMMENTAIRES

1. Le vendredi 24 septembre 2010 à 16:38, par Savina

Avec cet humour, tu devrais venir t'installer en Belgique...

2. Le samedi 25 septembre 2010 à 08:19, par manue

est ce que l'artiste ne se moque pas un peu toujours de son public, meme si malgre lui?
l'art, ne sera jamais qu'une representation personelle du Tout. une moquerie, belle, mais toujours limitee face a l'illimitee que toute expression tente de capturer...et c'est bien beau comme ca, pris avec un grain de sel...

3. Le samedi 25 septembre 2010 à 19:25, par aymeric

c'est le fait que j'aie placé ces deux anecdotes dans "perles" qui peut laisser penser que je me moque des lecteurs... mais je suis plutôt du genre à guetter leurs remarques, parce qu'elles éclairent bien souvent mon propre texte d'un jour nouveau! :-)

4. Le mercredi 6 octobre 2010 à 22:27, par marie II

je pense que l'auteur a très bien maitrisé le déroulement de l'histoire et de ses personnage à tous les niveaux. Mais, comme sur L'Azima la rouge le professeur reste toujours un personnage ambigu ! comme si d'un personnage bien déterminé il passait à un personnage indéfini un peu flou ce qui est un peu troublant (!!) mais qui fait aussi le charme et peut être la signature du roman...

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